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A Propos

Ici, la plateforme officielle du Leader du Parti Les Transformateurs du Tchad. Un espace interactif où vous pourrez donner votre contribution à la réalisation de la vision de ce leader charismatique au service du Tchad et d’une Afrique nouvelle, l’Afrique décomplexée, ouverte au monde et maîtresse de son destin.

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M. le Président Gbagbo,

Je suis très honoré de prendre la parole ici. Je vais enlever ma casquette de Tchadien, je viens avec l’esprit de Toumaî, le Tchad étant berceau de l’humanité. Je voudrais parler comme un jeune tchadien mais aussi surtout comme un jeune africain.

Je suis très honoré de prendre la parole ici. Je me posais une question : Qu’est-ce que j’aurais fait à votre place si après 10 ans de prison, on me remettait en liberté ? Je me demande bien ce que j’aurais pu faire.

Alors en rentrant dans cette salle aujourd’hui, j’ai été  agréablement surpris, surpris de voir le représentant du Président Ouattara dans la salle, M. Adama Bictogo. Surpris agréablement de voir le représentant du Président Bédié dans la salle et alors je me souviens que y a quelques jours encore, quelques semaines, vous-même vous avez rencontré votre frère le Président Ouattara. C’était si ma mémoire est bonne, un 27 juillet de cette même année. Je me suis dit donc en voyant ici un nouveau départ pour la Côte d’Ivoire mais aussi un nouveau départ pour l’Afrique, je me suis dit qu’il y a sans doute des Hommes d’ Etats dans ce pays la Côte d’Ivoire, capables de tirer des leçons de leurs erreurs, car en réalité y a un adage qui dit : « Au final, quel est l’Homme qui n’a pas péché ? Que celui qui n’a point péché me jette ici la première pierre. » Et je me suis dit  la grandeur est en train de se relever à travers vous. Ce trio qui a été tant  présent dans l’histoire de la Côte d’Ivoire. Ouattara, Bédié, Gbagbo. Je viens à la suite un peu comme un jeune africain qui vous a observé, dont votre parcours a  inspiré un peu  la vie car c’est de la Côte d’Ivoire que je suis reparti au Tchad pour lancer les Transformateurs donc la Côte d’Ivoire m’a tant donné. Je ne  vote pas en Côte d’Ivoire mais j’observe ces ainés de la Côte d’Ivoire avec l’œil d’un Africain qui rêve d’un nouveau départ pour l’Afrique et je me dis quelle occasion incroyable ! Quelle occasion incroyable de laisser pour l’Afrique un panafricanisme du 21e siècle, un progressisme du 21e siècle ! Peut-être que demain nous n’aurons pas besoin des dénominations ici et là des  partis mais nous aurons probablement besoin des Partis des Peuples Africains seulement. Qui sait ? Qui sait ? Et je me dis ce panafricanisme du 21e siècle, il lui faut du courage. Oui il faut le courage de la liberté, il faut le courage pour enlever certaines chaines qui veulent  nous emprisonner tous. Il faut beaucoup de courage et peut-être  que ce panafricanisme du 21e siècle, c’est simplement le Leadership Serviteur. Le paysan de la Côte d’ Ivoire qui cultive le cacao, parfois ce n’est pas le nom d’un parti dont il a besoin. Il veut simplement savoir si le dirigeant qui est à la tête de ce pays est un serviteur.

Alors cher Président Gbagbo, mais à travers vous je voudrais m’adresser aussi aux deux autres Présidents encore vivants dans cette nation de Côte d’Ivoire, l’Afrique vous observe. Je viens au nom de cette Afrique jeune, très jeune, très très jeune. L’âge moyen des africains est autour de 25ans, l’âge moyen des dirigeants africains est autour de 67ans. Il y a donc là une espérance dans une sorte un peu  de dialogue intergénérationnel, je suis venu vous dire président Gbagbo : Transmettez nous l’essentiel que vous avez. Transmettez nous l’essentiel que vous avez et faites en sorte qu’avec vos autres collègues le Président Ouattara  et le Président Bédié mais les autres aussi, faites en sorte de laisser à cette Afrique l’essentiel de vous débarrassé de vos erreurs de manière à ce que ce que vous allez nous laisser soit le  meilleur de ce que vous avez et transmettez-nous cela.

Et je voudrais terminer en disant, pendant que vous étiez encore en prison à la Haye, avec des jeunes africains ; je peux entendre certains de mes amis Ousmane Sonko du Sénégal et les autres, nous avons lancé ce qu’on a appelé  l’Inter-Africaine Progressiste parce que nous avons voulu que l’Afrique aussi ait  son inter quelque chose de manière à ce que nous soyons par alignés à l’international socialiste, à l’international libéral, à l’inter quelque chose mais que nous soyons capables aussi au nom  des peuples africains qui peuvent avoir peut-être  leurs parties, être capables de parler de l’Afrique de demain qui est une Afrique libre, qui est une Afrique décomplexée. La nouvelle génération que vous laissez est une génération à qui vous avez donné encore plus d’armes et qui doit être  moins complexée. Je voudrais dire aux  jeunes africains qui m’écoutez un peu partout, faisons en sorte de nous inspirer sans  nous enfermer, ne choisissons pas l’international libérale ou l’international socialiste en commençant déjà par nous diviser nous-mêmes. Cherchons les meilleurs sources d’inspiration où qu’elles soient. Peut-être que je serais très proche du Président Gbagbo par son panafricanisme, peut-être que je serais proche du Président Ouattara par son libéralisme, peut-être que je serais proche d’un autre par son patriotisme qui sait ? Mais au final, l’important c’est que ça puisse servir. Et il y a un mot que j’ai entendu ici.  L’Afrique francophone, l’Afrique anglophone, l’Afrique lusophone, toutes ces choses-là  nous ont enfermés. Toute l’Afrique, bientôt une personne sur quatre à travers le monde sera un Africain mais si vous regardez l’Afrique francophone l’Afrique anglophone toutes réunies, l’Afrique ne  représente que 2% du commerce et de l’économie mondiale. Est-ce-que le problème c’est la langue, est-ce-que le problème c’est la monnaie ? Je crois que le problème c’est un manque de Leadership Serviteur donc  l’Afrique du 21e siècle  a besoin de Leaders Serviteurs. Ne nous trompons pas de combat. Ne  nous trompons donc pas de combat. Donc je suis venu  ici apprendre à vos côtés et j’apprendrais aux côtés de tous ceux auprès de qui je peux apprendre. Président Gbagbo, je prendrais la parole de la grande Aïcha Koné qui a chanté toute à l’heure pour  dire je n’ai pas connu Sankara, je n’ai pas connu Mandela de son vivant mais bon y a Gbagbo qui est  là  et il y a les autres africains qui veulent s’inspirer d’un certains nombres de choses que vous avez faites de  bien mais parce que  je sais que vous avez la foi, vous avez aussi l’humilité de reconnaitre qu’il y a des  choses que vous n’avez pas forcement réussies. C’est dans cette alchimie et dans ce dialogue intergénérationnel de vérité parce que quelqu’un me souffle à l’oreille que vous connaitrez la vérité et la vérité vous rendra libre. S’il y a la vérité en Côte d’Ivoire,  la Côte d’Ivoire commencera un nouveau départ, l’Afrique commencera un nouveau départ et moi qui vient du Tchad à un moment où on a besoin de se  réconcilier, de se parler, où on est en train aussi de  vouloir organiser un nouveau départ, où mieux que dans le pays de l’éléphant venir s’inspirer ?

C’est  avec cet esprit-là que je suis venu, que Dieu vous bénisse et que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire.

Merci beaucoup.

Merci énormément !

Abidjan le 16 octobre 2021